Témoignages des anciens
Le cursus a presque 30 ans, il a connu beaucoup de formes différentes (licence-maîtrise, magistère, DEA/DESS, master), et les contenus ont beaucoup varié pendant toutes ces années, mais l'idée a toujours été de faire, le plus sérieusement possible, à la fois de la linguistique et de l'informatique (et du TAL).
Voici quelques témoignages que nous avons reçus ou qui ont été publiés
sur le groupe LinkedIn
des Anciens
du Cursus de Linguistique Informatique. Certains sont anonymes,
d'autres non. Aucun n'a été amendé. Ils sont présentés dans l'ordre
chronologique inverse.
Zeke
Wander, master 1, 2012
Juliette Mornet, master pro, 2011
Ariane
Cavet, master pro, 2010
Noémie
Colin, Master Pro, 2008
Isabelle
Cabrera, Master Pro, 2005
Luis Alejandro Acosta,
Master (Rech), 2005.
Jacques
Steinlin,
Master, 2004.
Aurélie
Névéol,
DEA, 2002.
Frederik Cailliau,
chercheur, Sinequa, promo 2001.
Rodrigo
Reyes, DEA 1997
Nadjet
Bouayad-Agha, DEA 1997
M.-P., DEA 1996.
Karine Chevreau, DEA 1995
Emilie
De Neef, R&D chez Orange Labs, DEA 1995
Gaëlle
Recourcé, Directrice scientifique
chez Kwaga.
« If you're not sure what you want to do and think Computational
Linguistics might be fun, this is probably not the right program for
you. This program is hard, will require you to think, and will
require you to work. There are other good programs in the Paris area
that are easier and will teach you how to use the tools of
Computational Linguistics.
That said, this program is good. It isn't about learning how to use
tools, but about how to build them. You will learn the fundamentals
of Linguistics, Programming, and Artificial Intelligence. In
addition, this was one of the first such programs in the world and
therefore has a great network.
If reading this made you more interested in the program, you will
probably do well here. However, consider starting to review
programming before the program starts, it'll help.
J'ai suivi le master LI entre 2009 et 2011. Comme à peu près tous ceux que
j'ai connus dans la formation, j'ai découvert la linguistique informatique
et plus généralement la linguistique tout à fait par hasard, dans la droite
ligne du "j'ai vu de la lumière et je suis entrée". Une classe préparatoire
B/L (lettres et sciences sociales) et une licence de sociologie ne me
prédisposaient pas à suivre ce cursus.
Issue d'une L3 en linguistique pure, je n'avais jamais fait d'informatique
avant d'entrer en LI mais, grâce à la patience des enseignants et à l'aide
de mes camarades, j'ai pu rapidement rattraper mon retard.
Qu'est-ce que je retiens de la formation ?
D'abord qu'elle ne correspond pas du tout à l'idée que je me faisais de la
fac : petite promo (nous étions seulement 6 assidus !), proximité avec les
enseignants, charge de travail très importante (c'est ce qui fait
progresser !), un public très hétérogène mais un désir commun d'apprendre
et de travailler ensemble.
Sur le contenu maintenant, c'est une formation qui évolue beaucoup afin
d'être aussi efficace que possible ; l'articulation entre les cours de
linguistique pure, de TAL et d'informatique pure n'est pas chose facile,
mais le résultat est complet et assez cohérent. J'ai particulièrement
apprécié le M2 où le TAL est devenu prépondérant.
La troisième chose que je retiens concerne les méthodes de travail. Je
suis sûre et certaine que, quel que soit le métier occupé par la suite, on
se trouve opérationnel dès la sortie du cursus : capacité à travailler en
groupe (projets en binôme ou trinôme, entraide sur les cours),
organisation rigoureuse (nécessaire pour absorber la charge de travail),
précision... autant de compétences qui sont primordiales sur le marché du
travail.
En somme, je recommande vivement cette formation, qui est pour moi un
excellent souvenir et un grand atout dans mon cursus.
J'ai été embauchée en CDI à la sortie de mon cursus dans la société de
traduction automatique où j'avais réalisé mon stage de M1 (d'où
l'importance de bien choisir ses stages !). Même si j'ai plus travaillé
comme linguiste que comme linguiste informaticienne, mon double regard
linguistique et informatique m'a permis de contribuer au développement
d'outils visant à optimiser les performances du moteur de traduction
automatique. C'est un métier passionnant que je suis ravie d'avoir pu
découvrir !
« Avec un bac L (option musique !), une Hypokhâgne et une licence de
littérature et civilisation anglaises en poche, autant dire que je n'avais
pas le profil idéal pour aborder sereinement le marché du travail actuel.
Et pourtant, depuis bientôt 2 ans, je travaille en tant que linguiste
informaticienne au sein de l'équipe R&D d'une entreprise qui développe et
commercialise un moteur de recherche pour entreprise. Cet emploi, je le
dois à la qualité des enseignements dispensés dans le cursus de
linguistique informatique de Paris 7.
Si je me suis engagée dans cette formation, c'était au début par curiosité,
et parce que l'enseignement des langues ne m'attirant pas, je cherchais à
trouver une voie de reconversion qui puisse me convenir et ouvrir un peu
mes horizons. Dès la troisième année de Licence et jusqu'au Master
professionnel, j'ai eu affaire à une équipe enseignante motivée, pédagogue
et très à l'écoute de ses élèves. Ils ont su adapter le contenu des cours à
leur public -pourtant assez hétéroclite- afin que chacun d'entre nous
puisse acquérir en un temps relativement restreint des compétences solides
dans les différents domaines fondamentaux du TAL ainsi que les bases
nécessaires en informatique.
Les stages en entreprise ainsi que les nombreux cours dispensés par des
professionnels du domaine en Master professionnel permettent de mettre
rapidement un pied dans le monde de l'entreprise et facilitent grandement
l'insertion une fois le diplôme décroché.
Aujourd'hui, les connaissances et la rigueur que j'ai acquises au cours de
la formation me permettent d'occuper un poste très intéressant, où je
partage mon temps entre des projets de recherche, l'amélioration des outils
linguistiques et la formation des clients sur les possibilités
linguistiques du moteur. Les notions acquises dans les différents cours me
sont utiles au quotidien, et je mesure pleinement la chance que j'ai eue de
trouver si facilement un travail si intéressant avec mon profil
initialement littéraire, et après un départ un peu hésitant dans ma vie
d'étudiante. »
« Je suis arrivée à Paris 7 en Licence Sciences du Langage
spécialité Linguistique Informatique après avoir obtenu un DEUG
Langues et Techniques Informatiques à la Sorbonne.
Le cursus de Linguistique Informatique proposé par Paris 7 est
vraiment complet.
Il offre à ses étudiants la découverte et l'apprentissage de la
plupart des domaines d'application du TAL. J'ai choisi après la
licence d'intégrer le Master Pro. J'ai réussi très facilement à
trouver des entreprises pour un stage en première année, au sein du
LIMSI -pour travailler dans le domaine de la traduction automatique-,
puis pour valider le Master Pro en fin de deuxième année, chez
Sinequa.
Après mes études, j'ai trouvé tout de suite un poste en tant que
linguiste informaticien chez VirtuOz. Pendant mes trois ans au sein de
cette entreprise, j'ai pu exercer et approfondir mes connaissances en
linguistique (syntaxe et sémantique), mais aussi celles en
informatique en participant au développement des outils linguistiques
en intégrant l'équipe R&D.
Depuis je travaille dans une entreprise spécialisée dans la
traduction, en tant que chef de projet et linguiste
informaticien. Cette entreprise souhaite développer le service de
traduction automatique, et pour cela un chef de projet avec un profil
en linguistique informatique permet de répondre parfaitement à la
demande.
Contrairement à ce que l'on peut croire, il y a beaucoup de demandes
dans le domaine professionnel du TAL, et cela va continuer de
s'accroître... alors en tant que passionnée du TAL, je ne peux que
conseiller d'intégrer ce cursus et surtout d'aller jusqu'au bout des
études. »
« J'ai suivi le cursus de LI à Paris 7, dont ma dernière année de
Master Pro par Erasmus à Göteborg en 2004-2005. Déjà en Suède j'ai pu
constater que la discipline de linguistique informatique était
beaucoup plus reconnue qu'en France. Le cursus de l'université de
Göteborg commence d'ailleurs dès la première année de licence. Après
une première expérience en Suède, il m'a fallu plusieurs mois en
France avant de trouver un poste dans ce secteur. J'ai eu la chance de
pouvoir travailler à l'INRIA en tant qu'ingénieur associé, au sein de
l'équipe Atoll, puis Alpage, auprès de chercheurs en TAL. Par la
suite, la recherche d'entreprises spécialisées dans ce domaine s'est
révélée infructueuse, j'ai alors commencé à élargir mes recherches à
l'informatique en général, mon expérience au sein de l'INRIA m'ayant
permis de renforcer mes compétences et mon autonomie en
informatique. Finalement j'ai eu la chance d'être recrutée par le
directeur R&D de Weborama, curieux de mon profil et qui m'a proposé un
poste en fonction de mes compétences en informatique en en TAL. Depuis
je suis toujours dans cette entreprise et j'ai eu la chance de
participer au recrutement d'un étudiant issu du cursus LI, à l'issue
d'un stage. Ayant reçu pas mal de candidatures d'étudiants en LI, les
étudiants issus de Paris 7 avaient clairement un meilleur bagage en
informatique, et particulièrement en programmation. Ma conclusion est
que les étudiants qui sortent de ce type de cursus ne doivent pas se
cantonner à chercher des entreprises spécialisées en TAL, mais à
identifier de tels besoins pour toutes sortes d'entreprises et
proposer leurs connaissances et leur expertise. »
« Après une maîtrise étrangère en linguistique et philologie, le cursus
de linguistique informatique à Paris 7 a été pour moi le moyen de
conjuguer ma passion pour les études du langage et un intérêt
prononcé pour l'informatique. J'ai donc repris mes études
universitaires à partir de la licence, ce qui m'a permis de suivre
une introduction solide à l'informatique ainsi qu'adapter mes
connaissances linguistiques au traitement automatique des langues et
d'approfondir mes connaissances sur la linguistique française en
particulier. Le cursus de Paris 7 est un bon compromis entre
l'informatique pure et la linguistique appliquée, avec des contenus
bien adaptés pour un public d'étudiants avec une grande diversité de
profils. Personnellement, c'était l'informatique et les méthodes
statistiques qui m'intéressaient le plus dans le cursus. J'ai fini
par tenter une thèse en extraction d'information, plus
particulièrement dans l'extraction automatique de réseau sociaux
(avant que facebook et d'autres réseaux sociaux sur le Web ne soient
aussi connus que de nos jours). Or, avant de finir la thèse j'ai
quitté la France pour les Etats-Unis et j'ai abandonné la recherche
pour entrer dans le domaine professionnel. Je n'ai pas mis plus que
deux ou trois mois à trouver deux entreprises, l'une avec un produit
de TAL et l'autre avec un grand portail Web, intéressées par ma
candidature. J'ai choisi la deuxième car j'avais envie d'approfondir
davantage mes connaissances en informatique et le traitement de
grandes quantités de données. 5 ans plus tard, je dirige maintenant
le groupe chargé des technologies d'A/B testing sur l'un de plus
importants portails d'Internet du monde. »
« J'ai suivi le cursus Linguistique et Informatique de Paris 7 de
2001 à 2003 en reprise d'études.
L'effectif était de petite taille et l'enseignement de qualité. Le
choix d'aborder la discipline de façon théorique (par opposition à
d'autres cursus davantage orientés sur la pratique) donne des acquis
durables permettant de s'adapter aux changements de mode. »
« J'ai découvert la linguistique informatique dans le cadre d'un
echange universitaire au Canada lors de ma derniere annee d'ecole
d'ingenieur. Sur les conseils de Graeme Hirst, j'ai integre le DEA de
Paris 7 a mon retour en France pour approfondir mes connaissances dans
la discipline et plus particulierement en linguistique. J'ai trouve
les enseignements varies et de tres bonne qualite. Un des aspects
positifs du cursus etait la possibilite de participer a la vie du
laboratoire, y compris les seminaires de recherche (Igor MelCuk etait
titulaire d'une Chaire cette annee-la). En parallele du DEA, j'ai
egalement pu suivre le cours de maitrise de Traduction Automatique, et
travailler a temps partiel dans une entreprise reconnue dans le
domaine.
A partir de la these, je me suis specialisee dans le traitement
automatique de la langue biomedicale. Apres plus de six ans aux
National Institutes of Health (equivalent de l'INSERM aux Etats-Unis)
je vais poursuivre une carriere en recherche academique au CNRS. »
« Arrivé à Paris comme traducteur diplômé, la formation de Paris
7 m'a ouvert les portes de l'informatique. Cours utiles ou
inutiles... tous étaient formateurs. Je n'ai que de bons souvenirs,
même s'ils véhiculent quelques groupes nominaux barbares : un «
segmentation fault » alors qu'enfin ça compilait, des automates
traumatisants, la programmation dans le calme de la nuit froide et le
soleil qui se lève sur les toits en zinc qui met un brillant point
final au rapport de projet. Enfin, jeté à l'eau, on apprend à
nager. Exigences obligent, la formation de Paris 7 est un gage de
qualité, et m'a appris un maximum de choses en un minimum de temps. »
« J'ai intégré le cursus en licence, en étant initialement
intéressé davantage par la partie traitements automatiques que par la
linguistique théorique.
Il y a un grand intérêt à faire un cursus à cheval sur deux domaines
scientifiques aussi intéressants, cela permet de ne pas se cloisonner
dans un seul, et d'utiliser l'un pour enrichir l'autre.
Je me souviens avoir regretté sur le moment que les modules
d'informatique ne soient pas un peu plus pointus, mais le mélange de
toutes sortes de profils dans ce cursus est plutôt une richesse (à
chacun ensuite de trouver ou d'approfondir les différents modules en
fonction de ses intérêts). Par la suite, j'ai travaillé comme
développeur, architecte, ou chef de projet dans des domaines assez
divers: le web, les jeux vidéos, les télécoms, ou l'informatique de gestion. »
« Après un DUT en informatique suivi d'une année de Bachelor en
Angleterre où j'avais déjà pris goût au traitement automatique des
langues en faisant mon projet final sur un correcteur orthographique,
j'ai rejoint le cursus License-Maitrise-DEA de Linguistique
Informatique de Paris VII. Les cours de linguistiques étaient
passionnants (et nouveaux pour moi qui venaient d'un cursus
d'informatique), et ceux de traitement automatique complétaient à
merveille ma formation en informatique. J'ai fait un stage de maitrise
à Montréal en Génération Automatique de Textes suivi du DEA dont le
sujet de thèse était la génération. J'ai rempilé avec un doctorat sur
le même sujet en Angleterre, en tant qu'assistante de recherche
financée par un projet européen. Puis ça a été la Catalogne en
Espagne, ou j'enseigne et fait de la recherche appliquée à des projets
européens en TAL depuis voilà 10 ans. C'est un travail prenant et
jamais routinier que je fais toujours avec autant de plaisir.! »
« Je ne travaille plus du tout dans le domaine (j'ai toutefois travaillé
sur un contrat de 2 ans qui nécessitait ses connaissances et ce plus
de 4 ans après la fin de ma formation)..... Je garde de très bons
souvenirs de mes 3 années (Licence, maîtrise, DEA) en linguistique
informatique à Paris VII (94-96). J'y ai reçu une très bonne
formation et me suis fait quelques très bons amis que j'ai gardé au
fil des années - (ceux qui fréquentaient ce cursus avait tous des
parcours et vécus et vision de la vie très différentes des étudiants
fréquentant les sections traditionnelles).....
Anecdocte : les connaissances emmagasinées durant ces 3 années m'ont
permis dernièrement de déchiffrer des plans d'ingénieurs en
tuyauterie en quelques minutes - à la très grande surprise d'un de
mes collégues.....
Le stage de mon DEA m'a conduit à l'UDM (Université de Montréal) et
donc au Canada où je réside depuis plus de 15 ans..... Je devais y
accomplir ma thése (financée) en linguistique informatique mais mon
chemin à quelque peu dévié... Je travaille présentement comme
administrateur de contrats dans une entreprise en gestion de projets
en construction industrielle (émission, analyse et suivi d'appel
d'offres jusqu'à l'émission du bon de commande).....
Ce cursus ne fut pas une passerelle vers ma vie professionnelle mais
fut une magnifique passerelle vers ma vie actuelle.....
« J'ai moi aussi intégré le cursus en licence, puis maitrise et
DEA, obtenu en 1995. Auparavant j'avais eu un DEUG d'anglais LCE à
tours puis une licence d'anglais dominante linguistique à
Jussieu. Quand Laurence Danlos est venu nous présenter le cursus en
Licence ça a tout de suite fait tilt dans ma tête, et je ne regrette
pas mon choix. J'ai trouvé ce cursus passionnant ! aussi bien
l'algorithmique, la logique, que les disciplines de linguistique
formelle, avec des super profs. En DEA j'ai pu décrocher un stage en
entreprise (ERLI), qui a débouché sur une embauche en CDI.
Depuis j'y travaille toujours (ERLI est devenu LexiQuest puis Lingway)
en tant qu'ingénieur linguiste spécialisée en text-mining et e-reputation.
Même si les temps sont durs en ce moment, et que je ne sais pas ce que
l'avenir me réserve, c'est un métier très enrichissant! »
« J'ai intégré la licence de linguistique et informatique après
une licence de Lettres Modernes, puis fait la maîtrise, DEA (1995),
doctorat. J'ai apprécié le côté pluri-disciplinaire du cursus, la
compétence et motivation de l'équipe enseignante. L'informatique m'a
clairement ouvert des perspectives professionnelles inaccessibles pour
moi avant la formation. Avec le recul et l'expérience, je me dis qu'à
l'époque on faisait sans doute un peu trop de syntaxe et qu'il
manquait le lien avec l'analyse de la parole, mais on apprend sur le
tas. »
« La formation en linguistique-informatique proposée par Paris 7
est tout simplement la meilleure en France. Cela tient à la qualité
des enseignants mais aussi au fait qu'il s'agit d'une formation
longue, permettant réellement d'acquérir les bases théoriques de cette
discipline très particulière qu'est le TAL. On sort de cette formation
avec une réelle capacité à créer de nouvelles solutions en Traitement
de la Langue et pas seulement à utiliser les logiciels existants. Les
stages en entreprise permettent de compléter cette formation théorique
par un apprentissage du travail en équipe avec des ingénieurs aux
compétences variées ainsi que la confrontation avec des cas réels
d'utilisation de ces technologies dans des entreprises innovantes. »
Paris
7, cursus de Linguistique-Informatique promo 1991.